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[Langues] Commentaires sur les épreuves de Langues vivantes

2 participants

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[Langues] Commentaires sur les épreuves de Langues vivantes Empty [Langues] Commentaires sur les épreuves de Langues vivantes

Message  Totoj Sam 22 Sep - 21:10

J'ai retrouvé le papier que la prof nous a lu lundi dernier :

Remarques générales sur les épreuves orales de langues

A LIRE PAR LES ÉLÈVES DÈS L'ENTRÉE EN 1ère ANNÉE
A FAIRE LIRE AUX COLLEURS


Les élèves sont ce qu'ils sont, le bagage linguistique avec lequel ils arrivent en
prépa aussi, baluchon ou malle-cabine selon le cas. Mais pourquoi faut-il que nous en
arrivions à remarquer d'énormes différences de préparation selon leur provenance ? Certains
candidats, encore une fois avec des moyens langagiers moyens, font une introduction
correcte, savent ce que veut dire l'expression "compte-rendu structuré", comprennent ce qu'est
un commentaire porteur de réflexion et terminent sur une conclusion qui clôt le sujet.
D'autres, dont l'anglais n'est éventuellement pas mauvais, ne savent pas dégager le sujet, font
au fil du texte un résumé agrémenté de remarques diverses, passent à un développement
passe-partout sans rapport avec la problématique de l'article et concluent sur une opinion
définitive et sans appel arrivant comme cheveux sur soupe. Les a-t-on bien préparés à ce qui
les attend ?
Il ne serait pas inutile, dès la première année, de consacrer quelques séances à la
méthodologie de l'exposé portant sur l'article et sur laquelle nous allons revenir une fois de
plus, parce que c'est quelque chose qui sera utile aux étudiants bien au-delà de l'épreuve de
concours. Il serait bon que les colleurs soient associés à cette démarche pédagogique en
veillant à ce que cette méthodologie soit appliquée.
Si nous insistons autant, c'est parce qu'il est quand même dommage, lorsque nous
arrêtons des candidats qui se mettent à lire ou que nous leur demandons de ne pas intercaler
de commentaire dans le compte-rendu, de nous entendre répondre que c'est leur professeur qui
leur a demandé de faire comme ça ou que ce sont les colleurs qui leur ont fait procéder de
cette façon. Bienheureux quand nous ne nous entendons pas dire, comme c'est arrivé, que leur
professeur avait dit que ce que nous demandions "était idiot" (sic)...
Il n'y a hélas pas plus obstinés que des idiots lorsqu'ils sont chargés d'une tâche de
confiance, en l'occurrence celle d'évaluer des candidats par rapport à une norme et nous nous
en tiendrons à notre façon de faire. Que les candidats sachent bien que, même d'intelligence
supérieure, le préparateur ou le colleur qui leur conseille de ne pas suivre les instructions du
rapport les envoie au casse-pipe.
Au risque de nous répéter, revenons donc sur les consignes, valables pour toutes
les langues
. Elles ne sont lassantes que pour ceux qui sont chargés de lire (et d'écrire !) le
rapport chaque année, mais toujours nouvelles pour les candidats.
L'épreuve orale, d'une durée d'une heure (30mn de préparation, 30 mn d'interrogation), repose
sur deux supports : un article de presse d'environ 500 mots et un extrait vidéo de deux
minutes.
Seul l'article de presse est travaillé pendant la préparation. L'extrait vidéo est proposé en fin
du temps d'interrogation.

Le compte-rendu et commentaire de document écrit : il a pour but de tester la compréhension
écrite et les capacités d'expression du candidat.

1. Il est inutile d'offrir de lire. Il est inutile d'annoncer qu'on va faire un résumé, puis qu'on
passera à un commentaire. On n'a pas le choix, c'est la tâche même. Il est inutile de
décrire la démarche du journaliste. Quand on parle à quelqu'un d'un article qu'on
apprécie, on ne lui dit pas que le journaliste a d'abord dit telle ou telle chose, puis telle ou
telle autre. On va droit au but et on assume le contenu, pas la forme.

2. L'introduction, rapide et précise, doit faire état de l'origine du document et de sa date de
parution en rapport avec l'événement couvert par l'article. Elle doit indiquer le sujet et
s'efforcer de contextualiser ce dernier. Le nom du journaliste importe peu sauf s'il s'agit de
quelqu'un de célèbre ou d'important (le Premier ministre britannique, le Président de la
Commission européenne, le chancelier autrichien...). Inutile donc de croire gagner déjà
une minute à nous dire le titre, le nom du journaliste, la date et le journal : nous pouvons
très bien constater tout ceci par nous-mêmes.

3. Dans un premier temps, il est demandé un compte-rendu structuré, c'est-à-dire réfléchi et
montrant qu'on a compris le texte dans sa raison d'être et sa démarche. Un résumé
linéaire, une paraphrase au fil du texte n'est en aucun cas ce que nous attendons. Ce que
nous attendons, c'est que les candidats partent de l'hypothèse de travail qu'ils ont à rendre
compte (de façon claire et construite) d'un article qu'ils viennent de lire, pour l'édification
de quelqu'un qui ne l'a pas lu et n'a jamais entendu parler de la question.

Donc, ce que le candidat structurera, c'est son propos à lui, pas le texte (nous n'avons
que faire du plan du texte). Ceci veut dire que ce que le candidat retiendra en vue de son
compte-rendu, c'est l'information contenue dans le texte et uniquement l'information. Il
s'agit en gros de dégager
1. les faits,
2. les causes et origines,
3. les conséquences ou perspectives,
en aucun cas de décrire le texte ("le journaliste dit... puis dans un deuxième temps, il
fait remarquer que...")
Ceci doit prendre le temps qu'il faut, être suffisamment précis en ce qui concerne les
références, les noms et les chiffres. Il est possible que ce soit le mot résumé, employé à
tort
comme synonyme de "compte-rendu" qui soit source de malentendu en amenant les
candidats à un vague survol au fil du texte. Il est possible aussi que certains appliquent à
cet exercice oral les règles qu'on leur a apprises pour le résumé de français ou le thèmerésumé
de certaines épreuves de langue. Ce que nous attendons n'a encore une fois rien à
voir avec ces deux exercices.
Au cours de ce compte-rendu, le candidat s'abstiendra de tout commentaire et de toute
remarque de son cru. Pour le moment, il ne s'agit que de rendre-compte et de dégager une
problématique.
4. Le commentaire qui suit doit s'articuler comme une réflexion sur la problématique soulevée
par le texte et elle seule, à l'exclusion de tout développement pré-pensé. Les différents
moments du commentaire doivent faire apparaître une progression, proposer une mise en
perspective du texte et de ses enjeux, c'est-à-dire une mise à distance critique. les
développement doivent produire de la "valeur ajoutée".
Dans un commentaire, il s'agit de commenter et non pas de donner une opinion dont on n'a
que faire à ce stade. Il n'y a qu'à la télévision qu'on soit appelé à donner une opinion ou de
clamer son choix avant d'avoir réfléchi, pas quand on se destine à devenir décideur. Après
le compte-rendu qui a fait la preuve des capacités de compréhension et de synthèse,
l'étape du commentaire sert au contraire à montrer ses capacités de réflexion et d'analyse.
En aucun cas il n'est question de produire un topo, un exposé rattaché
artificiellement à la problématique du texte. Les gloses plus ou moins heureuses, le
placage de remarques prêtes à l'emploi et sans rapport explicite avec le document, ainsi
que l'énoncé de poncifs, n'ont pas lieu d'être ici et sont sévèrement sanctionnés.
Quant au développement (qui tient parfois lieu de commentaire à lui tout seul) sur
l'objectivité du journaliste, il s'agit là d'un débat généralement oiseux ou plutôt d'un nondébat:
le journaliste a une opinion, la défend et il est payé pour cela. Passons de grâce à
un commentaire du texte et dès lors l'examen de la démarche et des procédés utilisés par
le journaliste, tels que l'ironie, se justifient peut-être. Peut-être. C'est à voir selon le cas.
Dans l'idéal, la réflexion doit être personnelle et fuir le prêt-à-penser, les clichés ou les
amalgames hâtifs à usage de téléspectateurs. D'autant que, dans sa grande perversité, le
jury a tendance à choisir des articles nuancés ou provocants, demandant un commentaire
personnalisé.
Cette réflexion ne peut qu'être enrichie si elle prend appui sur une culture personnelle,
ce qui favorise évidemment de manière scandaleuse les candidats au courant des faits de
société, ceux qui lisent les journaux, savent que la Corée n'est pas en Afrique, que
l'Irlande du Nord et l'Ulster sont la même chose, que le chancelier allemand est une
femme et que M. Zapatero n'est pas président de la république espagnole, au détriment de
tous ceux qui-ont-eu-trop-de-travail-en-prépa-pour-avoir-le-temps-de-s'intéresser-aumonde-
autour-d'eux.
5. Il reste au candidat à fournir une conclusion au tout et, à ce moment-là, interviendra de sa
part un jugement (rationnel), qui pourra inclure une opinion (affective), les deux n'étant
pas la même chose. Une bonne conclusion n'est pas un résumé de ce qui a déjà été dit. Elle
doit déboucher sur une ouverture vers des problèmes connexes ou sur un nouvel éclairage
apporté à la question. Les renvois à un futur à qui l'on confie le soin de confirmer ou
d'invalider de vagues hypothèses posées dans le développement sont aussi oiseux que
vains.
Le jury attend que le tout ne dure pas moins de DIX minutes. Il sera d'autant plus
enclin à aider ensuite le candidat par des questions pour lui faire préciser un point, nuancer
une remarque ou corriger une erreur, que le candidat aura montré sa bonne volonté. Qui
peut avoir envie d'aider un candidat qui fait preuve de sa désinvolture à l'égard de la
discipline en ne jouant pas le jeu ?
Que l'on ne s'y trompe pas, les substituts plus ou moins bien déguisés à cette démarche
d'ensemble n'échappent pas à la vigilance du jury. Il est très souhaitable que les candidats
intègrent ces remarques à leur formation. L'efficacité de cette dernière est à ce prix.

L'extrait de document vidéo :

Dans la seconde partie du temps de l'interrogation, un extrait vidéo est visionné à deux
reprises consécutives. Ceci a pour but de tester la compréhension orale immédiate et
spontanée de la langue étrangère. Il appartient au candidat de faire de cet extrait un
compte-rendu aussi exhaustif que possible, afin de montrer sa compréhension de la
situation et des détails. Rappelons que cette épreuve de pure restitution (aucun
commentaire n'est demandé) ne peut être réussie que par des entraînements réguliers.
Il est évident qu'un tel type d'épreuve demande des efforts de préparation. Mais
l'épreuve de langue est également très payante, comme le prouve l'écart-type.
Indépendamment de toute correction grammaticale et phonologique, les candidats
devraient donc être entraînés :
1. à la prise de notes (ce devrait être un des objectifs des colles). Il ne sert à rien de perdre du
temps à rédiger un discours pendant les trente minutes de préparation. L'épreuve est un
ORAL et s'il est compréhensible que les candidats aient des notes, il est hors de question
qu'ils nous lisent un discours rédigé. Ils doivent, au bout de neuf ans de langue (au moins
250 heures de cours !) pouvoir improviser à partir d'une trame ;
2. au compte-rendu séparé du commentaire. S'ils ne savent pas comment s'y prendre, il n'est
pas interdit de consacrer du temps en début d'année (idéalement en début de Sup, mais il
n'est jamais trop tard pour bien faire) afin de leur montrer comment on y parvient. Il n'est
pas interdit non plus que, dans sa reprise, le colleur ou la colleuse, esquisse un plan. Les
préparateurs devraient veiller, d'ailleurs, à ce que les colles, qui représentent un acte
pédagogique, donnent lieu à la mise en place de la même approche du texte que celle qui
est attendue par le jury. Nous sommes désolés d'insister, mais des confidences non
sollicitées de candidats exprimant leur surprise devant ce que nous leur demandons nous y
incitent ;
3. à la compréhension en contexte. Les candidats devraient avoir pris, au cours de leurs
années de préparation, l'habitude de lire régulièrement la presse dans la langue choisie,
afin d'enrichir leur vocabulaire et d'avoir une idée des questions qui agitent l'opinion dans
la sphère culturelle où est pratiquée cette langue (en plus des mots pour le dire). Ce sont
ces mêmes questions auxquelles se référeront les articles et les extraits vidéo proposés.
Nous sommes bien conscients, pour être nous-mêmes tous préparateurs, de la
lourdeur de la tâche à accomplir en peu d'heures et avec, dans certains établissements (mais
c'est souvent question de politique locale des langues), peu de moyens. Mais il nous paraît
capital de maintenir la barre à niveau, afin que les étudiants soient le plus tôt possible alertés
sur les enjeux, à charge pour eux de faire ce qu'il faut pour se perfectionner ou rattraper le
temps perdu.
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Message  Clem Dim 23 Sep - 0:45

c'est bien beaucoup de texte pour dire que les élèves ont tous un niveaau différents et que la notation doit être adaptée.
Surprised
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Message  Totoj Dim 23 Sep - 2:13

Le reste du texte (parce qu'en fait c'est un extrait d'un rapport de concours) il dit plutot que les élèves sont super mal préparés, qu'ils disent des choses aberrantes (voir le site officiel du concours agro véto où il y a les anciens sujets, les rapports, les notices, etc...)
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